« C’est réellement un homme de caractère, dans le genre de ceux d’imprimerie » Erik Satie
Spectacle d’une heure et trente minutes pour une pianiste, un comédien et accessoires appropriés.
Sylvie Sagot-Duvauroux, piano
Laurent Lovie, comédie
Erik Satie était un libre penseur, un poète, un chercheur dont le laboratoire était la musique. « Je suis phonomètre avant d’être musicien » disait-il. Claude Debussy voyait Erik Satie comme “un homme du Moyen-âge perdu au vingtième siècle”, c’est au compositeur des Gymnopédies et des Sarabandes qu’il faisait allusion. Cependant, les œuvres de Satie contiennent autant de passé que d’avenir, on y trouve les bases de la musique répétitive qui s’affirmera 50 ans plus tard, il donne toutes les clés du surréalisme encore timide à son époque et il puise librement dans l’expressionnisme slave et allemand.
Le comédien n’est pas ici pour incarner la personne d’Erik Satie mais pour être un passeur, un lecteur en qui les surprenants écrits de Satie résonnent, exaltant sa propre fantaisie, son esprit critique, son sens poétique. La pianiste interprète les œuvres du compositeur, et ils sont ainsi un prolongement l’un de l’autre — au service de l’esprit lucide et insolent de l’Ésotérique Satie.